Car pour les habitués de la house music traditionnel, ce disque devient le meilleur exemple d’un schisme musical dû en grande partie aux références permanentes aux héros de notre fratrie chimique (One Too Many Mornings tient son titre d’une chanson de Bob Dylan présente sur l’album The Times They Are A-Changing datant de 1964) ce qui fait que des influences rock, folk et psychédélique s’invitent à la fête et atteignent un univers bien au-delà de la simple mesure 4/4. Il a longtemps été dit qu’à leurs débuts, The Chemical Brothers pouvait ressembler à un Fatboy Slim sans humour, plus cérébral et plus érudit. À l’écoute des titres Leave Home, Song To The Siren (enregistré live en 1994) et Playground For A Wedgeless Firm, la comparaison ne semble pas totalement usurpée. C’est tout simplement que le groupe jouait depuis toujours la carte du rocker frustré qui n’aurait jamais pu s’affirmer autrement que par ces onze titres.
De sa pochette rétro rock aux collaborations vocales (les voix de Beth Orton et Tim Burgess, leader de The Charlatans), l’album propose une juxtaposition de musique qui ne devrait pas marcher en dehors du contexte techno. À un titre qui balance bien (Chemical Beats) lui répond un autre plus calme (Chico’s Groove), ce que les faux frères s’appliqueront à reproduire sur chacun de ses albums à venir. Avant de s’acoquiner avec la musique jungle et tribale, Exit Planet Dust a forgé une nouvelle direction pour la musique dance et a eu en 1995 le même retentissement pour la techno que (What’s The Story) Morning Glory ? pour le rock’n’roll. Inside Rock
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